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le papa


LeDupontesque, c'est pas mon vrai nom évidement, c'est une pathetique tentative pour insufler une dimension aristocratique dans un patronyme très ordinaire...  A part le Pentavers (qui se repose au fond des archives maintenant), on tolère mes contributions chez Diced Shell RPG (l'éditeur qui n'en a!). Il m'est également arrivé de contribuer à l'aventure JdR Mag ou sur le site SDEN "Chateau Falkenstein" (voir l'elfette dans les liens) ou sur la Scénariothèque.
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9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 19:36

Carnets de voyages de Parvalo.

                « En compagnie de Trigond-le-Foudroyant et de Traplan, nous cherchons un moyen de quitter l’Arokian…
                Monde Arokian, Royaume de Perniak, Cité des Perniaks.

            Dés notre arrivée dans la Cité des Perniaks, j’ai nourri une certaine angoisse. Si la diversité et l’originalité qui s’épanouissait à Rasmir m’avait ébahie, le furieux capharnaüm de cet endroit lui, me pétrifia. En ce lieu débordant d’êtres exubérants, de râleurs assommants et d’individus affairés et non-identifiables, traverser les venelles est, en soi, risqué. On comprend que le souverain de cette faune soit retranché dans une citadelle fortifiée sur les hauteurs et qu’il laisse au Haut Conseil des Perniaks, le soin d’administrer cette populace.

                En fait, si cela m’apparaît relever de l’anarchie pure et simple, Trigond m’a expliqué qu’en fait, il avait fallut à la vieille famille des Berdenards (la famille royale) une bonne dose d’habilité politique pour conserver le pouvoir sur le Royaume si longtemps. Lorsque les Ligues Perniaks avaient repoussé l’envahisseur umbréen, elles s’étaient retrouvées libres et sans autorité. Seul le prestige guerrier de Tornmëus Berdenards « le ferrailleur » lui avait permis de réunir suffisamment de partisans pour lui donner l’accès au trône. Par la suite, grâce à un génie politique propre à Tornmëus, s’était bâti une nation, avec un système de gouvernance complexe. Aujourd’hui, plusieurs siècles plus tard, les quatre grandes cités du Royaume sont gérées par des Conseils désignant un Chancelier. Ces Conseils, dont le Haut Conseil des Perniaks, accueillent des Pontats, représentant toutes sortes de factions historiques. Certains Pontats représentent des clans rebelles (souvent disparus, mais gardant une existence toute symbolique), d’autres des factions armées (une division militaire, un groupe de mercenaires, etc…), des peuplades anciennes (les peuples de l’Arshau, les Côtiers-gris, etc…), des Corporations, des peuples non-humains (les Nains, les Gnomes, les Leprechauns, etc…), des anciennes bandes d’Invoqués (appelés d’autres mondes pendant la Guerre des Invocations ; comme le peuple des hommes-à-têtes-de-bêtes,  la bande des Insensés, etc…) et j’en oublie. De fait, la vie politique passionne les Perniaks. Mais elle reste assez hermétique pour les étrangers.

                Nous avons passé une bonne semaine en ville. Nous étions logés dans une bonne hostellerie et nous ne voyions pas Trigond de la journée. Je ne voyais pas plus Traplan, qui lui, vaquait à ses occupations en arborant un air mystérieux. Plus tard, j’appris que Trigond avait été très occupé à se procurer des liquidités. En tant que Mage de l’Ecole Mystique de Cidrelain, il étudiait les minéraux et leurs interactions avec les éléments. Il était aussi passionné de Crystologie, Savoir enseigné à l’Université d’Umbertol et qui s’intéresse aux propriétés fabuleuses des roches rares. Hors, les fameuses Mines de Cristal d’Assirkan était la fierté du Royaume et même les étudiants umbréens prenaient des risques inconsidérés pour s’y rendre. Les Gnomes et la Ligue Gnomique, puissante dans la Cité des Perniaks, règnent sur le négoce du cristal.  Trigond était parvenu à leur soutirer une somme rondelette en se séparant de quelques-uns de ses éclats si précieux.

                Traplan,  lui non plus, n’était pas resté inactif.  Il nous annonça, l’air important et satisfait, qu’il avait dégoté une embarcation pour quitter l’Arokian. Trigond émettait un curieux grésillement, du fait de l’anxiété. Le prix du voyage, fort bas pour ce genre de prestation, laissait entendre qu’il y avait sous roche. Les conditions du départ n’étaient pas plus engageantes : il fallait se rendre au Port Nord de la Cité, au cœur de la nuit, déguisés en dockers de la Guilde Portuaire des Ligueurs. Trigond, qui n’avait pas mon expérience des arrangements de Traplan, accepta d’aller voir.

                Le navire qui nous attendait, au nom exotique et illisible, était une Nef Limbique, ressemblant à une péniche marchande rafistolée. Son équipage était constitué d’individus dissimulés sous des aubes noires, têtes basses, psalmodiant d’interminables litanies. Trigond m’expliqua qu’ils n’étaient pas « de chez nous, ce sont des Invoqués », tout comme leur chef, Luktu-le-Poulpe, une « entité venue du fond des limbes mais imbattable pour mener une nef ! ». La contrainte, c’était qu’il fallait partir maintenant : Les limbes étaient dégagées (a vue de poulpe) et le type qui rodait autours du ponton avait une mine des plus louches, probablement un espion du B.I.C.D. chargé de la surveillance des bords-de-monde ou de l’activités des Invoqués.

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